LES QUESTIONS DE JESUS
La plupart des gens considèrent Jésus comme celui qui a des réponses à toutes les questions du monde. Les Babondo n’en font pas exception. Dans cette réflexion, je voudrais plutôt vous inviter à voir Jésus comme celui qui nous pose toutes les questions et attend nos réponses. En effet en parcourant la bible, on se rend compte que Jésus avait répondu directement à trois questions seulement sur les 183 qu’il avait lui-même posées. Ceci pourrait choquer des personnes qui ont toujours pensé que Jésus leur donnerait des solutions toute faites à tous leur problèmes. Pendant deux mille ans, ces questions de Jésus nous sont posées et attendent des réponses. Notre croissance dans la vie spirituelle, morale et humaine dépend en grande partie de notre réponse à ces questions.
Que cherchez vous ? Jean 1: 38
Voici la première question de Jésus. C’est la question que Jésus, en se tournant vers eux et en regardant dans les yeux de deux disciples qui étaient en train de le suivre, leur pose. Cette question ne vise certainement pas nos péchés, nos échecs ou nos infidélités. Elle n’est pas avant tout une question qui cherche à accuser ou qui est hostile à qui que ce soit. C’est plutôt une question qui est enracinée dans la compassion et l’amour, une question qui cherche à mettre en lumière et en valeur nos désirs les plus profonds. C’est une question pleine d’espérance et de vie.
C’est donc cette première question qui sera l’objet de notre réflexion.
Que cherchez-vous ?
Ces premiers disciples de Jésus sont pris par surprise et répondent à Jésus par une autre question : « Maître, où habitez-vous ? » C ‘est ainsi que Jésus les invite « chez lui » en disant : « Venez et vous verrez » Jean 1: 39. Ces disciples pouvaient bien demander autre chose. On peut s’imaginer une longue liste des choses qu’on pourrait demander aux personnes qu’on admire. Mais étant donné qu’ils sont a un tournant décisif de leur vie, ils vont plus loin: nous voulons rester avec toi, vivre avec toi, partager ta vie et apprendre de toi.
Voilà, frères et soeurs, un bon point de départ pour notre réflexion. Que cherchons-nous réellement dans nos vies ? Lorsque nous courrons du matin au soir, de gauche à droite, que désirons-nous obtenir ? Nous parlons beaucoup et faisons de gigantesques projets...que cherchons-nous réellement ? En d’autres termes, quels sont nos désirs les plus profonds ? Si nous ne nous sommes jamais posés cette question, il serait intéressant de le faire maintenant au risque de courir en vain. La vie est courte mais précieuse. Que désirons-nous pour le reste de nos vies ?
En m’adressant spécifiquement aux Congolais et la communauté m’mbondo en particulier, je voudrais nous rappeler que nous vivons un temps de transition. Je considère transition dans un contexte spirituel et psychologique. Car chaque fois qu’un changement extérieur important s’opère, il est toujours accompagné d’un processus intérieur psychologique et spirituel. Prenons le simple exemple de l’installation au Canada d’un sujet m’mbondo. Le changement extérieur peut se faire d’un jour à un autre de l’Afrique au Canada. Mais la transition intérieure, que certains appellent adaptation, prendra des années, car il faudra plusieurs mois ou années avant qu’on ne se sente réellement à l’aise au Canada.
En tant que peuple et individus, nous sommes donc en transition même si les élections sont terminées il y a bien longtemps chez nous.
C’est ainsi que je voudrais attirer notre attention sur le fait que le temps de transition est une chance et une grande opportunité. Quand on est en transition, on a laissé derrière une vie passée et on est embarqué vers une nouvelle aventure, une nouvelle vie. Mais la nouvelle vie n’est pas encore complètement pressente. On est dans « l’entre-temps ». Le passé est parti mais l’avenir n’est pas encore là .
Etant donné qu’on est comme détaché de son passé et que l’on attend avec espérance et engouement le futur, on est dans une situation exceptionnellement importante. C’est le moment où l'on peut se poser des questions qu’on ne s’était jamais posées auparavant. C’est le moment où on peut se poser des questions vitales telles que des questions sur le sens de ma vie ou la raison pour laquelle je suis là où je me trouve aujourd’hui. C’est le moment propice pour se demander ce qu’on cherche réellement dans sa vie.
Le temps de transition devient un moment de prise de conscience et de croissance. C’est un moment important qu’il ne faut pas gaspiller car notre avenir en dépend. Par rapport à ceci, il y a deux dangers qui guettent toute personne qui ne prend pas ce temps au sérieux:
Le premier danger est celui du retour au passé. Ce serait le cas de quelqu’un qui est par exemple installer en Australie et qui refuse de voir le cheminement qui l’y a conduit. Cette personne va chercher à vivre en Australie comme si elle était à Baraka ou à Mboko. Ceci non seulement empêchera tout progrès mais aussi rétrogradera la personne. Alors on apparaît toujours non seulement étranger mais aussi étrange.
Le deuxième danger, c’est l’opposé du premier. C’est enjambement de la transition pour ne voir que le futur. C’est le cas par exemple du même Monsieur qui a quitté le Congo pour l’Australie et qui oublie complètement le passé, le présent et veut vivre entièrement comme dans le futur. Il adopte entièrement sans critique la vie et les coutumes des Australiens. Ceci est non seulement impossible mais aussi aliénant.
Mon invitation est donc de prendre au sérieux ce temps de transition que nous parcourons. Et que nous exploitions toutes les chances qui nous sont offertes. Et cette question fondamentale nous aiderait à explorer des opportunités. Que chaque M’bondo, dans sa situation particulière saisisse cette occasion pour être en contact avec ses désirs les plus profonds. Moi qui suis par exemple en Amérique du Nord dois me demander ce que je cherche réellement. Toi qui es en Australie, fais de même; celui qui est au Congo également... Que cherchons-nous réellement ?
Nous serons surpris de constater que ce que nous cherchons avant tout ce n’est pas le « m’as-tu vu », ce n’est pas le parasitisme, ce n’est pas chercher à faire venir ma deuxième ou troisième femme qui est restée au pays, ce n’est pas faire concurrence avec qui que ce soit, ce n’est pas injurier ou humilier les autres qui pensent différemment de moi....c’est que chacun de nous cherche au plus profond de lui-même, c’est de vivre en paix, c’est de créer un espace où tout le monde se sent valorisé, c’est avoir la joie de vivre, le bonheur, la vérité, la justice, le pardon, l’amour, l’entente...en vérité c’est cela notre désir le plus profond.
J’imagine que Jésus, en nous posant cette question, nous invite non seulement à découvrir ce désir mais aussi à trouver un moyen de l’exprimer d’une manière ou d’une autre. Même la sagesse orientale des bouddhistes reconnaît le pouvoir et la force de nos désirs les plus profonds. Chaque fois que la personne est guidée par les sublimes motivations, c’est une personne authentique sur qui on peut compter.
Nos désirs les plus profonds ont un pouvoir extraordinaire de transformation. Si on peut les identifier et les laisser guider nos choix de vie, nous serons transformés. Nous commencerons un cheminement vers une plus grande libération. Nous cheminerons vers ce qui va nous construire et non nous détruire. Nous cheminerons vers une plus grande paix, joie, bonheur...vers un royaume où il y a de la place pour tout le monde.
Alors, que cherches-tu ?
Par Père Willy Mukucha Kathemo, S.X
Ajouts: Avoir une vision:
We need to have a vision, a vision that is shaped by our faith. It is like a plane that needs a map (where to go, the means to reach there…)
See the vision of prophet Esaie: A Vision of Peace
Scripture Readings: Isaiah 2: 1-5 Psalm 122 Romans 13: 11-14 Matthew 24: 37-44
The meeting with Mideast leaders that took place in Annapolis this week has been at the forefront of the news in recent days. There seems to be a flicker of hope in the midst of the ongoing tension and violence in Palestine and Israel. We can only hope that the pledge made by Ehud Olmert and Mahmoud Abbas to conclude a treaty by the end of 2008 will be fulfilled. The land traversed by Jesus thirsts for peace.
Every time I listen to the reading from Isaiah for this First Sunday of Advent, I am brought back to a personal experience of visiting the land of Israel. I was blessed to spend a few weeks in Israel. It was a very tense time there because Israel had invaded southern Lebanon in an attempt to stem the tide of guerilla attacks from the other side of the border. Tragically, there had already been quite a bit of bloodshed, especially in two Lebanese refugee camps where many Palestinians had been brutally killed.
One day our group traveled by bus to the north of Israel to a small town named Metullah. Near Metullah, right at the border separating Israel and Lebanon, there is a monument to peace called “The Good Fence.” There is an engraved stone there with the words of this poetic passage from Isaiah on it: “They shall beat their swords into plowshares and their spears into pruning hooks; one nation shall not raise the sword against another, nor shall they train for war again. O house of Jacob come, let us walk in the light of the Lord!”
As our bus traveled up the two-lane highway toward Metullah that day, in front of us were armored personnel carriers and flatbed truck transporting a tank. Off to the east, we could hear shelling in the Golan Heights. In the midst of that, we got off the bus and walked over to this little memorial to peace. It was a tourist spot that included the usual souvenir stand with various trinkets for sale to visitors. As I stood there and read the words of Isaiah engraved on this lovely monument, I remember feeling a surge of cynicism well up within me. Here we were, visiting this monument and reflecting on Isaiah’s hymn to peace, while the sights and sounds of armed conflict were visible all around us. I remember thinking to myself: these are nice words, but they seem very far from the reality in which we are living.
I reflected on that experience during the hours and days after our tour bus pulled away from Metullah. It was certainly true that this great vision of peace was very remote from the reality of that situation of deadly conflict. One could be tempted to think of Isaiah’s words as nice poetry, but nothing more. But as I continued to reflect on this scene, it struck me that even in times of violence and darkness we need to keep that vision before our eyes. Perhaps it is especially during times of conflict and darkness that we need to allow the vision of peace and justice that is depicted in the Scriptures to offer us hope and to guide the ways in which we act.
Each time when listen to these same words of Isaiah, our initial reaction to those words might also be tinged with a bit of cynicism. Perhaps Isaiah’s vision of peace might sound like only a fantasy to us.
It is, however, precisely at such times that we are most in need of this vision. It is at these moments that we need to pay special heed to Jesus’ command in the Gospel to “stay awake” – to be on the watch for the fullness of Christ’s coming. We need to keep this vision before our eyes in times of international conflict and war, in moments of inner conflict and darkness in our personal lives, in situations of tension and strain with our loved ones, in times when our families are struggling to get along and stay together. It has been said that people who suffer from depression experience an impoverishment of the imagination. They have a difficult time envisioning a reality that would be different from the one in which they feel imprisoned. In order to recover from depression, they must be enabled to see other possibilities, to envision alternative scenarios that are hopeful. That is really true for all of us. In order to keep hope alive, we must be able to envision new, life-giving possibilities. The Scriptures offer us that vision when they speak to us about the fullness of the reign of God.
We are summoned to keep this vision before our eyes not simply so that we might feel better, but so that we might act differently. We need to allow the vision of the reign of God announced by Jesus to guide the way in which we live. Keeping this vision before us impels us to strive to peace and reconciliation in our families, workplace, Church and world. It challenges to face our own resentments and to deal with them in a constructive way, rather than allowing ourselves to become hardened by bitterness. Living by the vision of God’s loving rule also inspires us to “stay awake” – as Jesus teaches in the Gospel reading. We are summoned to remain attentive to the many mysterious ways in which God visits us, in which he makes his presence known to us even in the very ordinary course of our lives.
Sunday, January 25, 2009
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